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Fan de football, pour quoi faire ?

Toi, le fan de foot, tu te dis souvent qu’ils ne peuvent pas comprendre. Eux, ce sont les personnes qui ne s’y intéressent pas, voire qui le détestent. La Ligue 1, la Premier League ou tout autre championnat ne les préoccupent pas une seconde. Tentative de réconciliation.

Ces buts, ces victoires et ces défaites. Des moments qui marqueront à jamais les mémoires de millions d’admirateurs, tandis que d’autres personnes n’y auront jamais prêté attention. Le football, s’il est une passion qui rassemble et divise dans le même temps, touche en tout cas la plupart des hommes, de près ou de loin. Avec plus de 300 millions de pratiquants, et un nombre indéterminé de supporters, il est sur le trône des sports mondiaux. Populaire par excellence et pas par hasard.

Les pieds et la liberté

Le seul sport ludique que l’on pratique en priorité avec les pieds. Fondamentalement, le football est donc unique. Il est naturel, selon une logique anatomique, d’être plus habile de ses mains que de ses pieds. Dès lors, le football est particulier, son fonctionnement renforce son identité et donc l’amour que ses passionnés lui portent. La superficie de ses terrains, ses postes et ses règles entières en font un sport où l’inspiration et la créativité sont presque infinies. S’il utilise des délimitations similaires et qu’il a de nombreux charmes, le rugby laisse moins de place à l’élégance. Plus clairement, la puissance y est (de plus en plus) indispensable, alors que le plus fluet des joueurs de ballon rond peut être l’un de ses plus brillants artistes. Mais en dehors de ses règles officielles, le football peut être pratiqué partout ou presque, avec n’importe quel objet roulant, à défaut de ballon. Il est le moins brimant, celui qui autorise le plus d’adaptations possibles.

Drogue douce

Partant de ces considérations objectives, le football professionnel fascine. Les clubs ont leurs supporters, plus ou moins nombreux, qui sont en quelque sorte leurs communautés. Au jour le jour, ou au moins chaque week-end, le fan suit les résultats de son club, regarde ses matches s’il le peut. Autre profil existant, plus rare : le fan sans club, sans équipe fétiche, qui adore ce sport sans donner sa voix. Dans les deux cas, entre en compte la dépendance, mais contrairement aux véritables drogues, le football reste « réel ». Soutenir son club, peu importe la façon dont chacun le fait, est un simple sentiment amoureux. Regarder un match dans son canapé, juste pour le jeu, aussi. Une passion qui, comme toute autre, est respectable tant qu’elle ne sombre pas dans la violence, qu’elle se limite à la colère.

Moins spirituel, plus intense

Si la lecture, l’écriture, la musique ou le dessin font davantage appelle à la réflexion intellectuelle et à la culture de l’esprit, le football provoque plus l’intensité et la violence des émotions. Stress, joie profonde et désespoir s’empilent au fil des scénarios de matches. Le cœur est à l’épreuve, lorsqu’il est pris au sérieux. Certes, ces vibrations sont bien différentes de celles que créent un grand roman, une mélodie éternelle ou une œuvre d’art à couper le souffle. Pour autant, la beauté des mots n’a pas plus de valeur que le bruit d’un stade ravi. Les deux sont riches de cœur.

Baptiste Paquelier

Tag(s) : #Critique
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